L’histoire des jardins de l’ancien hôpital Paul Morel et intimement liée à l’affectation qui fut faite des bâtiments. A chaque changement d’institution l’édifice mais également les jardins furent remaniés, transformés ou conservés partiellement.
Les origines du site remontent au début du XVIIe siècle, époque où s’installe un couvent de Capucins. Jusqu’à la Révolution les jardins se caractérisent par des jardins vivriers (potager-verger et verger de plein vent) mais également par des jardins habituellement rencontrés dans les monastères : jardin des simples, jardin du cloître… De cette époque, il reste les vestiges d’un ancien promenoir de tilleuls planté sur la terrasse supérieure de l’hôpital.
Durant les XIXe et XXe siècles, le site va être vendu à trois reprises et va changer d’affectation. Dans les années qui vont suivre chaque vente, on note d’importantes transformations dans les jardins. Celles-ci ont eu lieu sous la direction d’architectes de renom.
- Tout d’abord en 1811, avec l’architecte bisontin Jean-Pierre Guyet qui réaménage les jardins pour le dépôt de mendicité. On ignore la composition exacte de ceux-ci mais ils semblaient être essentiellement vivriers avec des espaces de promenade.
- A l’époque du séminaire, les jardins sont en revanche bien connus grâce à plusieurs plans. Ceux-ci présentaient une composition régulière, assez riche avec des jardins vivriers (potagers, verger, vigne) qui prenaient également la forme de jardins d’agrément. Un bosquet au dessin très travaillé, semblait être le seul véritable couvert du jardin. En 1899, on envisage de remettre les jardins au goût du jour, en forme de ‘jardin anglais’. Le projet est alors dessiné par l’architecte bisontin Marcel Boutterin. A cette époque, on devine clairement l’influence de Brice Michel qui a déjà réalisé le jardin anglais que l’on observe dans son ensemble depuis la terrasse du séminaire.
- La dernière transformation des jardins eu lieu en 1934, date à laquelle l’architecte parisien, Louis Duhayon remanie complètement le site en créant un jardin art-déco et le pavillon de maternité ainsi qu’un vaste parc dans le même style. C’est ce dernier état que l’on peut encore partiellement lire sur le terrain, avec notamment l’axe nord-sud composé de ses escaliers, d’une double allée piétonne, de topiaires et de ses alignements de platanes ; mais également une partie de l’allée carrossage dont il manque cruellement le pendant Ouest.