— Les études préalables : approche historique, étude paysagère, analyse phytosanitaire du végétal —
Le visiteur arrive au domaine de Sermange en entrant dans une vaste cour d’honneur dont les deux portails latéraux, de style Louis XV, sont richement ornés de corbeilles de fruits. Ces œuvres, sont attribuées au célèbre sculpteur dolois Claude François Attiret (1728-1804), élève de Jean-Baptiste Pigalle. Les corbeilles de fruits surmontant les portails d’entrée sont véritablement une invitation à venir découvrir les jardins de Sermange et leur profusion…
Le domaine de Sermange comprend des jardins mixtes, présentant une dualité marquée entre l’ordonnancement du XVIIIe siècle et la souplesse du parc paysager conçu au début du XXe siècle.
Comme autrefois, ils rappellent au visiteur la splendeur et la profusion que comportaient les jardins du XVIIIe siècle. De là, une avenue de tilleuls invite le visiteur à emprunter cette allée cavalière pour découvrir les jardins XVIIIIe : bosquet de l’oratoire, potager, vergers…
Le parc à l’anglaise de Sermange, créé tardivement entre 1902 et 1009 par le Comte René Fresson reste largement inspiré des principes de composition des vastes parcs agricoles et paysagers du XIXe siècle, que théorisa le paysagiste bourguignon Paul de Lavenne, comte de Choulot. Le parc paysager semble avoir été dessiné par l’architecte-paysagiste bisontin Henri Michel (1854-1930). Il se compose de vastes prairies fauchées dans lesquelles serpentes un large réseau d’allées hiérarchisé.
Comme tous les jardins, ceux de Sermange ont évolué au fil des ans. On constate un manque de gestion au moins depuis le milieu du XXe siècle. A partir de cette période, la « nature » a pris le dessus sur le « jardin » : apparition d’essences spontanées, vieillissement des arbres en place… Aujourd’hui, le projet propose de repenser la composition dans son ensemble, avec une réflexion sur les circulations, les structures végétales du parc, les vues et les ornements.
— Le projet de restauration —
Le projet propose de restaurer le parc sur deux niveaux, avec une dualité permanente entre jardins ordonnancés hérités du XVIIIe siècle et le parc paysager du début du XXe siècle. Cette dualité se lit parfaitement dans l’architecture du château (corps de logis central XVIIIe et pavillons latéraux XXe) et demande donc à se lire également dans les jardins . Il est en effet primordial de conserver ce lien très fort qui lie à la fois l’architecture du château et l’architecture des jardins.
Le projet, divisé en différentes phases, a été programmé sur une vingtaine d’années. Il souhaite avant tout restaurer les différentes unités paysagères qui se sont succédées au fil des siècles. Malgré l’évolution des styles et des modes du moment chaque propriétaires du château à pris soin de respecter ce que les générations précédentes avaient réalisés.
— Maîtrise d’Œuvre : ESQ // AVP // PRO // ACT // VISA // DET // AOR —
- Phase travaux 2014 : chantier de plantations (lisière Sud)
- Phase travaux 2015 : restitution du réseau des allées dans le parc à l’anglaise
- Phase travaux 2017 : pose d’une palissade bois – chantier de plantations (lisière Ouest, bosquet de la terrasse, goutte-d’eau)